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FRONTIÈRES

Je m’interresse à la question de la place de ce qui est peint

dans le monde contemporain, qui lui fait, l’économie de l’incarné.

 

l s'agit de tableaux dont la focalisation d'éléments détaillés décrit les effets

des dérives des modèles que nous vivons.

Les marges blanches sont un traitement métaphorique de chacun de ces

éléments. Ils constituent un hors-champ actif, sans cadre.

Elles permettent une zone de passage et de contagion entre le peint et le

non peint, entre l'achevé, l’inachevé, le virtuel ou le projet.

La générosité de la peinture se juxtapose dans la continuité du schémas

qui déleste du superflu et donne cette importance au foisonnement de la

vision peinte, voire, son aspect visionnaire.

La peinture, le dessin et le collage, achèvent ici le projet en planimétrie des

 points de vue sur la géométrisation du monde sensible et de son calcul.

Elle invite à opérer la transition de la description schématique des outils

d'exploitation de la nature, à l'indescriptible représentation de l'effondre-

ment des utopies

 

Grâce à une forme d'archéologie de l'insolite et de l'aberrant dans la lignée

de Jérôme Bosh ou d’ Otto Dix, l'aspect "surréel" des éléments focaux,

questionnent le sens et la fonction de l'art.  Dans une société qui se veut

pragmatique, qui trie, étiquette et discrimine, je propose une vision

d‘anticipation sur la direction choisie par nos sociétés développées.

                        

Les frontières, titre de l’exposition, ouvre sur les murs et le monde en

amplifiant cette description sensible qui par ailleurs est liée à la volonté

de l’artiste et de sa peinture à continuer à exister...

 

Iskias

Artiste plasticien

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